Retour sur nos trois semaines sur un tout petit bout de la côte brésilienne.
Le périple a commencé très tôt le matin à Puerto Natales au Chili. Pour une raison qui m’échappe nous décidons de nous rendre à l’aéroport à pied (7km quand même) et partons dès le lever du jour pour arriver assez en avance.
Nous n’avions pas calculé que l’aéroport était vraiment tout petit et qu’il n’ouvrait ses portes que tardivement. C’est donc au bord de la route que nous attendons patiemment que quelqu’un nous ouvre. Petit à petit d’autres nous rejoignent et lorsque l’aéroport ouvre c’est du jamais vu, les passagers entrent se mettre à labris du vent alors que même les lumières sont encore éteintes. 😂
Le décollage lui aussi est épique, la piste est plus courte que d’ordinaire car le vent nécessite de prendre rapidement de l’altitude, les rafales sont incroyables on dirait que les ailes vont se décrocher, un bon coup de frayeur! Une fois en hauteur suffisante nous nous stabilisons et profitons de la vue incroyable sur les glaciers.
Après une escale à Santiago nous arrivons à l’aéroport de Sao Paulo dans la matinée, nous n’avons pas le coeur à visiter une ville aussi grande et tentaculaire, c’est pourquoi nous embarquons directement en direction de la côte, plus tranquille, à Ilhabela.
Un petit ferry nous y conduit en peu de temps depuis la côte et nous rejoignons notre logement repéré sur le net. Les premières heures dans un pays sont toujours pleines de surprises car nous ne connaissons pas les codes et les usages. Pour le logement il est parfois préférable de ne pas réserver à l’avance et négocier directement avec le propriétaire. Apparemment ça n’est pas une bonne idée au Brésil car lorsque nous arrivons devant le portail personne ne répond ni à la sonnette ni au téléphone indiqué sur le site et nous ne parvenons à avoir une réponse qu’après 45minutes d’attente pour finalement faire la réservation en ligne 😂. Le logement est correct et nous sommes épuisés, il est temps de se reposer! Première nuit dans un lit depuis longtemps.
L’idée globale de cette étape au Brésil est de rejoindre notre copine Céline à Rio où elle habite et accessoirement profiter du carnaval qui tombe en même temps que notre venue (c’était mi un hasard mi calculé). Comme visiter le Brésil nécessite au bas mot plusieurs mois nous avons opté pour l’option de prendre le temps et voyager doucement (que nous arrive-t-il??) Nous rejoindrons Rio en longeant simplement la côte. Les prévisions météo annoncent de la pluie tous les jours et nous prenons ça avec philosophie.
Après 4jours de pluie à ilhabela nous mettons les voiles directions Ubatuba à quelques heures de route. Au terminal de bus nous rencontrons la première difficulté liée à la langue, lorsque nous demandons au chauffeur de bus dans combien de temps il part il nous semble qu’il nous repond quinze minutes, nous prennons alors le temps d’aller au comptoir d’en face pour acheter un snack et dans la même minute nous réalisons que le bus vient de partir! Sans savoir quand part le prochain nous commençons à lui courir après, en mode Pékin express, le plan à la main pour trouver des raccourcis, c’est assez fièrement que nous réussissons à le rattraper et à monter dedans, sans snack et en sueur 😅! Note à moi-même : le portugais ressemble un peu à l’espagnol mais quand même pas tant que ça!
À Ubatuba nous avons également de la pluie, nous visitons quand même la ville et son marché au poisson l’ambiance, ici aussi, est à la fois sereine et animée.
Bien que ces deux villes ne soient pas immanquables on y séjourne avec plaisir et on les quitte avec un peu de déception tant il fait bon vivre.
La destination suivante est un grand rendez-vous touristique, Paraty la plus belle ville coloniale du pays! Ses belles facades et ses rues pavées nous rappellent beaucoup la Colombie. Le temps s’améliore et nous rejoignons Émilie, rencontrée la veille, sur une visite en bateau des îlots environnants. Les paysages sont super et le groupe est génial, nous passons une journée au top et nous terminons la soirée autour d’un ACAÏ de qualité (c’est un sorbet très typique et délicieux servît avec entre autre des fruits et de l’avoine).
Les bords de plage sont assez animés, des bars, du volley, de la pêche. C’est la fin des vacances brésiliennes et la fête de la ville ce qui a ramené beaucoup de monde. Lorsque le week end se termine Paraty se vide et nous redécouvrons le centre, plus calme.
Nous goûtons également aux spécialités du coin : un cocktail à la cachaca, la cannelle et fruits de la passion 🤌🏼 et un plat à base de poisson poché au lait de coco. Exquis.
Après Paraty ce sera ilhagrande notre dernière étape avant Rio. Reconnue pour ses randonnées et ses plages magnifiques elle est autant adorée par les Brésiliens que par les étrangers. Aucun véhicule sur l’île mais bon nombre de piétons qui arpentent les rues. De nouveau la pluie nous guette, nous parvenons à passer entre les gouttes pour quelques visites et profitons de notre auberge cosy à souhait pour lézarder dans les hamacs. Après tout, nous n’avons pas d’autre projet que celui de nous reposer ici.
Nous rejoignons ensuite Céline à Rio pour passer le WE avec elle avant qu’elle ne reprenne le travail. Nous prévoyons de rester chez elle et nous avons hâte de découvrir la ville qui semble être un petit bijou.
Rio a beaucoup à offrir et je dois dire qu’en 10jours nous n’avons pas eu le temps de faire tout ce que nous voulions.
Je reconnais que nous avons passé beaucoup de temps à chiller sur le canapé au plus grand désespoir de Céline qui avait bien du mal à partir au boulot.
Nous avons profité des plages de Copacabana et ipanema, des nombreux vendeurs ambulants qui proposent tout et n’importe quoi (vêtements, nourriture, cocktails, cigarettes, glaces, boissons et j’en passe). Nous avons profité des nombreux terrains pour jouer au volley au coucher du soleil, avons aussi longuement regardé des matchs de foot volley (du volley qui se joue au pied, c’est hallucinant).
La ville est entourée de montagnes luxuriantes et en haut de l’une d’elle trône le Corcovado. Monter au sommet de chacune offre une vue imprenable sur les reliefs, la ville et les plages qui s’entremêlent. C’est une belle suée également car la chaleur et l’humidité sont incroyables, je pense n’avoir jamais autant transpiré de ma vie (au pied du Corcovado on nous a demandé si on s’était baigné et franchement on aurait cru!!).
Aussi, cette période est une parenthèse dans le quotidien des cariocas où la ville est animée de jour comme de nuit et rien d’autre que la fête et la samba n’importe. Des concerts ont lieux dans les bars, des parades dans les rues, la samba est partout et jeunes comme vieux chantent les paroles accompagnés par des fanfares. Chaque fois déguisés (string à paillettes et collants résille de rigueur. Pour les hommes comme pour les femmes), maquillés (paillettes à gogo) et alcoolisés (même à 9h du matin).
Un joyeux bordel qui aide à comprendre un peu mieux la culture du pays, festive, joyeuse et sans contrainte.
Nous avons eu la chance d’assister à un match de foot au légendaire stade Maracana (lancé de bières général lors d’un but!!) Et bien sûr de voir le défilé officiel du carnaval, le concours de la meilleure école de samba de la ville. Une expérience exceptionnelle !!
Le bilan de notre séjour au Brésil est plutôt positif. Nous étions venus pour visiter notre amie sans attentes particulières et nous avons beaucoup aimé y séjourner. Nous retenons que le coût de la vie est plus élevé que ce que nous pensions et assez proche qu’en Europe. De fortes inégalités sont visibles néanmoins, bien que certains quartiers soient riches et d’autres modestes tous semblent se mélanger et vivre ensemble. Les Brésiliens sont pleins de joie et d’entrain, sont très aimables et accueillants et nous n’avons jamais senti d’insécurité.
Un séjour qui a piqué notre curiosité pour découvrir le reste du pays car nous sommes sûrs que chaque région à son identité propre.
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