Japon – Step 2 Kamakura et Fuji

C’est donc avec un pincement au cœur que nous quittons Tokyo pour le petit village de Kamakura. Comme il est à presque 100km de la capitale nous avons pris le parti de passer la nuit là bas et c’est donc avec nos sacs que nous prenons le train en direction du sud.
À Kamakura il y a près d’une centaine de temples ce qui en fait une destination touristique prisée, des japonais comme des étrangers. Le train traverse la ville et permet de visiter les principaux édifices sans difficulté. Nous descendons dans la périphérie nord pour rejoindre son centre à pied, le trajet est ponctué de nombreux temples qui ont chacun une petite spécificité.

Début de floraison des ume
Portes destinées aux esprits
Bassin de purification


Après quelques heures de visite nous trouvons un restaurant qui sert des ramen végétariens et du thé. Comme dans les restaurants traditionnels, des structures en bois obstruent les fenêtres et des rideaux sont tirés devant l’entrée. Depuis la rue on ne distingue presque rien de la salle, depuis l’intérieur on peut voir la rue et on se sent bien, comme dans un cocon.


En fin de journée nous atteignons le centre de ville, ses rues commerçantes et la foule qui s’y presse pour déguster les différentes spécialités culinaires. Nous prenons ensuite le tramways qui nous conduit dans la partie résidentielle de la ville où nous nous établissons pour la nuit. Il est manifestement renommé dans la région, pleins de goodies à son effigie sont en vente dans les stations et foule de gens le photographie. C’est vrai qu’il a du style.
Le quartier où nous dormons n’est pas très vivant et n’a pas de charme particulier. Nous allons sur le bord de mer observer le coucher de soleil et les quelques surfeurs qui tentent de performer dans les rares vaguelettes qui se dessinent.


Dans les temples il y a souvent des box pour laisser ses affaires et visiter/prier sans s’encombrer, malheureusement pour nous ce n’était pas le cas à Kamakura et nous avons dû garder nos sacs sur le dos toute la journée. Si c’était à refaire nous ferions l’aller retour à la journée depuis Tokyo, nous ne pensions pas qu’il serait aussi aisé et rapide de quitter une des plus grandes mégalopoles mondiales. Ça montre bien notre ignorance à ce moment-là du fonctionnement japonais, car ici tout est facile pratique et rapide.
Notre prochaine étape se trouve plus à l’ouest, au nord du mont fuji. Comme tout converge par la capitale nous repassons par Tokyo et malgré la pluie nous passons une partie de la journée dans le quartier de Shinjuku. Nous étions si triste de quitter la ville que nous sommes ravis de prolonger notre séjour de quelques heures.


En fin de journée nous rejoignons notre auberge à Kawaguchiko. Elle est superbe, un grand salon et un toit terrasse offrent une vue imprenable sur le Fuji. Tout près il y a un lac où les photographes chassent la photo parfaite du sommet enneigé. Nous en faisons le tour et passons la fin d’après midi dans un onsen en périphérie de la ville.

Le lac dans la brume du petit matin
Tout est à l’effigie du Fuji
Même les brioches

Les onsens étaient autrefois les bains publics, aujourd’hui ils sont plus ou moins luxueux et offrent divers services en fonction des établissements.

Ici c’était vraiment bien, comme dans mon imaginaire, les bains sont nombreux. Chaud, aux herbes, bouillonnant, salé, froid. Il y a hammam et sauna et même des bains inconnus comme le bain ionisé qui envoie des décharges électriques et le bain aux minéraux préconisé avant les gommages. Ils sont organisés dans un décor naturel où les curistes déambulent de bains en bains, nus et souvent une serviette sur la tête. Le grand bain extérieur est face au majestueux Fujisan qui par chance est complètement dégagé ce jour-là. Les onsens étant non mixtes, nous profitons chacun de notre côté de cette expérience de qualité.

Image disponible sur leur site


La plupart des bains refusent l’accès aux personnes tatouées, historiquement seuls les yakuzas portaient des tatouages, aujourd’hui ils demeurent le signe d’une volonté de sortir du cadre et ont très mauvaise presse dans le pays. Dans cet établissement il était même demandé de dénoncer les rebelles qui transgressent cette interdiction.
Un téléphérique grimpe dans la montagne depuis Kawaguchiko et offre une vue différente sur le fuji. Malheureusement les nuages se sont invités le second jour de notre séjour et il était impossible de discerner quoi que ce soit, alors nous avons opté pour la visite d’une brasserie de saké.
Ils utilisent l’eau du fuji réputée pour ses mineraux pour brasser le saké en hiver lorsque les conditions climatiques sont adaptées. L’été lorsque les températures sont plus élevées ils produisent de l’alcool de prune et whisky. La visite s’est achevée avec un bon nombre de dégustations qui permettaient de comprendre la complexité de cet alcool de riz, et de goûter au whisky fait lui aussi à base de riz, le tout a 9h du matin. Le reste de la journée a été consacré au farniente en attendant d’embarquer dans un bus de nuit direction Osaka où nous retrouvons Céline (une autre) qui vit là bas depuis plusieurs années.

Au revoir la région de Tokyo, bonjour la région du kansai!

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